CHU de Bordeaux

Amputation de 4 membres après une IVG : un accident rarissime

Une femme a été amputée de 4 membres après avoir contracté une septicémie au CHU de Bordeaux lors d'une IVG. Les complications dans ces interventions sont très rares.

  • Par la rédaction
  • DURAND FLORENCE/SIPA
  • 24 Oct 2014
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    Une IVG catastrophe ! Tel pourrait être le nom de cet article. En effet, alors que les complications sévères sont rarissimes lors des interruptions volontaires de grossesse, c'est une histoire d'IVG jamais entendue que raconte la presse française ce vendredi.
    Celle de Priscilla, 36 ans, qui après un avortement réalisé à l'été 2011 a été victime d'une infection. Elle reproche au CHU de Bordeaux (Gironde) de ne pas lui avoir prescrit des antibiotiques assez tôt.


    Une septicémie
     diagnostiquée trop tardivement
    Ici, tout commence à l'été 2011, date à laquelle la trentenaire tombe enceinte peu après la naissance de son troisième enfant. Elle décide d'avorter. L'opération se passe sans problème. Mais au lendemain de l'intervention, un samedi, Priscilla revient à la maternité, victime d'une forte fièvre et de douleurs. Des prélèvements sont alors réalisés.
    Après ces examens, la jeune femme est pourtant renvoyée chez elle et son état empire alors très rapidement, explique Sud Ouest.
    Et au final, ce sont les symptômes de la septicémie qui sont finalement diagnostiqués le dimanche matin par le médecin de garde. La patiente est plus précisément porteuse du streptocoque pyogène de type A, une bactérie qui entame les chairs.

    La direction du CHU ne souhaite pas commenter l'affaire
    Les premiers antibiotiques sont alors administrés en fin d'après-midi à Priscilla, dont l'état n'avait pas été jugé préoccupant, selon le quotidien régional. Trop tard, d'après elle, pour prévenir l'infection et ralentir la nécrose des tissus. Résultat, Priscilla a dû étre amputée des deux pieds, de l'avant-bras droit et de la main gauche.
    La direction du CHU se refuse à commenter l'affaire : une information judiciaire et des expertises sont toujours en cours.
    Pour information, une conciliation a été organisée à la suite du drame avec l'établissement, elle s'est très mal passée, le responsable du service où a lieu l'incident déclinant toute responsabilité de l'équipe soignante.

    Cependant, il faut rappeler que les accidents de ce type lors d'une IVG sont rarissimes. Selon une étude menée en 2006 en France, le taux global lors d'une IVG chirurgicale de complications immédiates (hémorragies, perforations utérines, déchirures cervicales) oscille entre 0,01 et 1,16 %. Et les complications ne sont pas plus nombreuses qu’avec l’IVG médicamenteuse. 

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    JDF