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Diabète et Ramadan : comment jeûner en toute sécurité

Alors que le Ramandan commence ce dimanche 5 mai au soir, il est essentiel de rappeler aux personnes diabétiques l'importance de consulter un diabétologue pour "adapter au mieux leur traitement oral ou insulinique" si elles souhaitent jeûner.

  • Par Raphaëlle de Tappie
  • winyuu/iStock
  • 13 Mai 2019
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    Alors que le Ramadan débute ce dimanche 5 mai au soir, se pose comme toujours la question du jeûne pour les patients diabétiques. Car si les personnes suivant un traitement médical, les femmes enceintes ou allaitantes, ou encore les jeunes enfants sont naturellement dispensés de Ramadan, de nombreux spécialistes s'inquiètent que certaines personnes diabétiques tiennent tout de même à le faire sans consulter un médecin. Le risque est d’autant plus important chez celles dont le diabète traité par insuline est déséquilibré, ainsi que chez celles qui souffrent de complications dégénératives du diabète non contrôlées, qu’elles soient neurologiques ou cardiovasculaires. 

    Pour les patients diabétiques, le risque majeur est celui de l’hypoglycémie au cours de la journée. Aussi, avant d’entamer le jeune, consultez un diabétologue qui pourra "adapter au mieux votre traitement oral ou insulinique (suppression ou remplacement de médicaments, aménagement des prises)", explique le Docteur Vittaz sur le site de l’Association française des diabétiques (AFD).

    L’alimentation et l’hydratation étant de nouveau autorisés au coucher du soleil, attention à ne pas tomber dans l’excès de calories. En effet, la surcharge d’apports alimentaires peut entraîner "l’hyperglycémie et la décompensation métabolique aiguë si vous prenez votre traitement à des doses inadaptées", poursuit le Docteur Vittaz. Ce qui engendrerait alors une grande déshydratation et une intense fatigue.


    Des sucres lents et beaucoup de fibres

    Pour plus de sécurité, les médecins endocrinologues recommandent donc aux diabétiques de contrôler leur glycémie de manière systématique et régulière pendant le Ramadan : effectuez au moins une glycémie capillaire avant chaque repas et deux pendant le jeûne. A la moindre anomalie, rendez-vous immédiatement chez le médecin.

    Quant à l’alimentation pendant la rupture du jeûne, elle est bien évidemment à surveiller de près. Et pas seulement pour les diabétiques. Les spécialistes recommandent une nourriture équilibrée répartie entre deux ou trois repas. Le soleil couché, vous pouvez par exemple débuter par une soupe pour ne pas agresser votre organisme. Puis attendez une heure ou deux avant de faire un repas plus important. Au cours de ce dernier, pensez aux vitamines et aux minéraux. Mangez des sucre lents (riz, pâtes, semoule) pour faire le plein en énergie et accompagnez cela de viande, de poisson, d’œufs ou de fromage.

    N’oubliez pas non plus les lentilles pour les protéines et les légumes et les fruits frais pour les vitamines et les fibres. Privilégiez les aliments aqueux tels les concombres, les endives, les pastèques, les melons, les pamplemousses, ils regorgent d'eau. 


    Evitez la chaleur et l'activité physique au maximum 

    En revanche, n’abusez pas des pâtisseries pour le dessert : elles ne combleront en rien votre faim, ne vous aideront aucunement à tenir à long terme et pourraient même vous faire plus de mal que de bien. Evitez également de manger trop d’épices, d’aliments frits, gras, trop sucrés ou encore, trop salés, ce qui pourrait provoquer irritations, douleurs ou ballonnements.

    Et bien évidemment, buvez, buvez et buvez. Si seule l’eau est indispensable, vous pouvez aussi vous hydrater avec de la soupe, du thé, du café et de la tisane. Enfin, pour éviter de vous affaiblir, évitez le soleil et la chaleur au maximum pendant le jeûne. Les efforts physiques doivent également être réduits autant que possible. 

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    JDF