Journée mondiale de la maladie de Parkinson

Journée mondiale de Parkinson : le sport peut ralentir le développement de la maladie

L’activité sportive peut ralentir le développement de la maladie de Parkinson, surtout lorsque celle-ci a récemment été diagnostiquée. Explications.

  • Par Johanna Hébert
  • solar22 / iStock
  • 11 Avr 2018
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    La maladie de Parkinson touche environ 200 000 personnes en France et plus d'un million en Europe : 8000 nouveaux cas sont déclarés chaque année dans l'hexagone. 

    Si on imagine que la maladie touche uniquement les personnes âgées, elle apparait parfois beaucoup plus tôt, aux alentours de 45 ans. La maladie a de graves conséquences sur la vie sociale des patients et peut entraîner divers troubles psychologiques, comme la dépression. Les difficultés du quotidien et le caractère évolutif de la maladie peuvent également générer de l'anxiété et du stress, et ainsi les conduire à l'isolement social. Il n’existe aucun traitement pour guérir de cette maladie neurodégénérative, qui s’illustre par des tremblements, des raideurs musculaires et une fatigue intense. En revanche, le sport peut être très bénéfique, surtout si la maladie est diagnostiquée tôt. 

    Il faut être un sportif régulier

    La maladie de Parkinson fait disparaître progressivement des cellules nerveuses qui produisent la dopamine. Sans dopamine, les mouvements sont plus difficiles à faire et les muscles se raidissent. 

    Une étude, citée récemment par le New York Times, explique en quoi le sport peut ralentir le développement de la maladie, tout particulièrement lorsque qu’elle vient d’être diagnostiquée. Mais attention, pour constater des résultats, il faut faire du sport très régulièrement et de manière intense. Par exemple de la marche active sur tapis roulant, à raison de trente minutes, quatre fois par semaine. 

    Les médecins recommandent aussi la natation, le cyclisme, mais aussi le taï-chi, qui permet d’étirer les muscles. Le sport aide à la synthèse de la dopamine, ce qui ralentit donc les effets de la maladie. 

    Un complément aux traitements déjà existants

    Depuis plusieurs années déjà, les professionnels de santé et les associations promeuvent l’activité sportive chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Aussi, la plupart des malades font de la rééducation chez le kinésithérapeute. 

    En complément des traitements déjà existants, les malades peuvent voir des améliorations. Parmi les traitements les plus prescrits, la DOPA, qui produit de la dopamine dans le cerveau du malade et des agonistes dopaminergiques, qui remplacent la dopamine et se comportent comme elle. Plus puissants, ils sont prescrits lorsque la maladie progresse. 

    Enfin, certains malades passent par la case "chirurgie". On introduit dans le cerveau du patient des électrodes qui stimulent une zone précise. À terme, cette opération permet d’améliorer les mouvements et de diminuer les tremblements. 

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    JDF