Scandal sanitaire

L'ANSM rappelle un lot de pilules contraceptives Optimizette Gé comportant des comprimés inefficaces

L'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé qu'un lot de pilules contraceptives Optimizette Gé, dont certaines boîtes vendues comportent des comprimés inefficaces, a été rappelé. Quels sont les risques pour les patientes ? Comment savoir si vous êtes concernée ? Que faire si vous l'êtes ?

  • Par Anaïs Col
  • Kwangmoozaa /iStock
  • 06 Avr 2018
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    Plusieurs boîtes de pilules contraceptives de la marque Optimizette Gé, dont les comprimés n’ont pas de principe actif, ont été vendues entre le 26 janvier et le 5 avril, selon l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Le lot 1958550 commercialisé à partir du vendredi 26 janvier (péremption 07/2019) contiendrait donc 21 comprimés (au lieu de 28) dépourvus de principe actif contraceptif. Le nom de la marque ne figure par ailleurs pas sur la boîte.


    Comment reconnaître les mauvais comprimés ?

    Il est facile de reconnaître les pilules non-conformes, puisqu'elles sont conditionnées dans des blisters de 21 comprimés. Les bonnes plaquettes en contiennent 28. Selon les laboratoires Majorelle, ce défaut ne concerne que quelques-unes des 36700 boîtes distribuées du 26 janvier au 5 avril.


    Quels risques pour les patientes ?

    L'ANSM assure qu'il n'y a aucun risque pour la santé des patientes. "Aucun effet indésirable n'a été signalé jusqu'à présent, précise dans son communiqué l'ANSM. Ils contiennent les excipients couramment utilisés dans la fabrication de comprimés OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes. Le seul risque identifié pour les patientes est l'inefficacité contraceptive de la pilule". Elle demande néanmoins "aux patientes en possession de boîtes et plaquettes du lot (en question) de les rapporter à leur pharmacie pour échange". 


    Que faire si vous avez utilisé un blister anormal ?

    Si une patiente utilise des comprimés de ce blister anormal, elle est priée de se rendre au plus vite en pharmacie pour se faire délivrer gratuitement une boite d’un autre lot. "Elle devra également se rapprocher au plus vite de son médecin pour évaluer le risque de grossesse". L'organisme de santé ajoute que "dans l’attente de cet échange avec le médecin, et parce que la patiente est exposée à un risque de grossesse, elle devra utiliser une méthode contraceptive mécanique (préservatif, diaphragme…)". 

    Les pharmaciens et les établissements de santé ont été chargés de contacter les patientes à qui aurait pu être prescrite cette marque de pilule contraceptive. En revanche, il est inutile d'interrompre le traitement contraceptif si vous êtes sûres d'avoir utilisé un blister normal.

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    JDF