Pétition de l' Association française de lutte anti-rhumatismale

Anti-arthrosiques : 60 000 signatures contre leur déremboursement

Contre le déremboursement des anti-arthrosiques d’action lente, plus de 60 000 personnes se sont mobilisées. Une association dénonce le risque sur la santé que cette décision entraînerait.

  • Par la rédaction
  • SUPERSTOCK/SIPA
  • 26 Mai 2014
  • A A

    La bataille contre le déremboursement des anti-arthrosiques d’action lente (AASAL) continue. L’Association française de lutte anti-rhumatismale (AFLAR) a remis le 19 mai dernier une pétition au ministère des Affaires sociales et de la Santé. Elle réclame le maintien du remboursement des AASAL et de la visco-supplémentation par acide hyaluronique.

    La lutte est acharnée depuis que la Haute Autorité de Santé (HAS) a conclu au faible service médical rendu des AASAL et de la visco-supplémentation. La menace d’un déremboursement pèse donc sur ces traitements déjà peu pris en charge par l’Assurance maladie (15%). Si l’AFLAR ne conteste pas l’avis de la HAS, elle craint que les patients n’aient « plus d’autre solution que de se tourner vers des traitements plus chers et plus dangereux. » A savoir le paracétamol, hépato-toxique, et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qui présentent des risques rénaux, cardiovasculaires et digestifs.

    Plus de 60 000 signataires

    L’AFLAR dénonce « un risque aigu de pharmacovigilance » qu’entraînerait un déremboursement, en plus du « surcoût massif pour l’Assurance maladie. » Les chiffres l’ont montré en 2010, lorsque le remboursement est passé de 35 à 15%, la consommation d’AINS a grimpé de 126% le mois suivant la décision. L’association réclame donc « un groupe de travail sur l’impact des reports de prescription » ainsi que des « recommandations claires aux prescripteurs et aux patients » en cas de déremboursement. Sans elles, « plusieurs milliers de cas graves provoqués par des effets indésirables, voire des décès » sont à prévoir.

    La mobilisation ne cesse de s’étendre : plus de 60 000 personnes ont signé la pétition en ligne ou par courrier. Le Collège français des médecins rhumatologues (CFMR) et le Syndicat national des médecins rhumatologues (SNMR) se sont mobilisés.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF