Pseudo méningite

Grippe: un petit garçon âgé de deux ans et demi est dans le coma à Nice

Cette épidémie de grippe 2018 est redoutable, surtout pour les enfants très jeunes. Décès et coma sont le lourd tribut à payer à une maladie jugée un peu trop vite comme bénigne par la plupart des Français. Mais, les médecins le répètent chaque année, un peu dans le désert, la grippe reste une maladie sérieuse qui tue en France, avec 4 à 6 000 décès, plus que la route… Certes, les victimes sont essentiellement des gens affaiblis : personnes âgées mais aussi malades chroniques, catégorie à laquelle n’échappe aucun âge de la vie ; ou encore petits enfants. Tous les services de réanimation la craignent.

  • Par Camille Sabourin
  • SailanaLNT
  • 22 Jan 2018
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    Un petit enfant lutte contre les complications d'une grippe dans un hôpital niçois. Car ce n'est pas le virus qui tue, mais les dégâts qu'il fait, en général sur des organismes qui sont mobilisés pour lutter contre une maladie grave comme le cancer, en particulier ceux du sang, ou respiratoire, comme les atteintes du poumon, ou encore la prématurité ou le grand âge. Par exemple, dans le cas du petit Niçois, c'est une atteinte des méninges, une forme de méningite qui a conduit l'enfant en réanimation. Mais la vraie grippe est un instant où l’organisme subit un véritable pilonnage, par ce virus qui se reproduit à une vitesse folle dans l’organisme. Heureusement, il est plutôt fragile et très sensible à la fièvre, qui est notre principal moyen de défense. La grippe laisse un organisme fatigué pour de longues semaines.

    Peu de gens échappent à la grippe tout au long de leur vie… On possède pourtant les armes pour en minimiser les conséquences.

    Hygiène...

    En protégeant les plus fragiles de la contamination.

    Il faut demander aux grippés de sortir le moins possible ou alors avec un masque pour éviter de propager le virus. Même chose pour les enfants à risque, les malades chroniques et les personnes âgées.

    Avec pour tous les mesures d'hygiène habituelles lorsqu'une épidémie menace (grippe ou gastro d'ailleurs) : se laver soigneusement les mains avec du savon plusieurs fois par jour, se moucher dans des mouchoirs en papier, éviter de cracher et éternuer de la façon la plus restreinte possible. 

    La vaccination

    Ce débat ne devrait plus avoir lieu. Il n’y a désormais aucun doute sur le sujet : tous les gens qui ont désormais droit à la vaccination gratuite doivent le faire sans état d'âme. Ils le savent : ils ont été prévenus soit par l'assurance maladie, soit par leur médecin traitant. Les responsables de la santé publique ont plutôt bien fait leur travail. C'est à chacun de faire son examen de conscience.

    Un cas particulier : les parents d'enfants qui souffrent de maladies chroniques, qui ont des problèmes respiratoires, ce que l’on appelle des enfants « fragiles », doivent faire vacciner leurs petits. Ce qui est théoriquement la règle en France. Les pédiatres américains recommandent la vaccination contre la grippe à partir de l’âge de 6 mois, pour les protéger, mais aussi avec l’espoir de voir l’importance de la maladie décroître au fil du temps.

    Une attaque par un virus provoque la fabrication par le corps de défenses spécifiques, ce qui explique que l’on ne fait pas deux vraies grippes la même année et que l’on est protégé contre le virus l’année suivante si celui-ci ne connaît pas de mutation importante. Ce qui est généralement le cas et impose donc une nouvelle vaccination. Ceux qui sont atteints par ce qu’ils appellent une « deuxième grippe », le sont par ce que l’on appelle un syndrome pseudo grippal, c’est-à-dire une infection qui ressemble à la grippe. Ils sont, en fait, les victimes d’un autre virus que celui de la grippe.

    Il faut se vacciner tous les ans, en attendant le vaccin universel

    Chaque année, les virus qui atteignent la France sont, soit les mêmes que l’année précédente, soit porteurs d’une certaine mutation. Ce qui explique que la composition du vaccin change un peu, mais aussi que chaque année, la protection est de plus en plus efficace pour ceux qui se vaccinent tous les ans. C’est sans doute un des effets de la vaccination généralisée et gratuite chez les seniors, qui explique que la grippe sévère touche des adultes de plus en plus jeunes.

    Etre rapide en cas d'aggravation de l'état de santé

    En cas d'altération de l'état de quelqu'un qui a la grippe, il ne faut surtout pas attendre que la conscience se dégrade pour avertir les secours. Une déshydratation peut être extrêmement rapide et c'est après, très vite, une course contre la montre.

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    JDF