Nutrition

Les protéines végétales du soja intéressantes

Mangez-vous du soja ? Non ! Et bien apparemment vous avez tort car tout porte à croire que nous tenons là un des aliments majeurs du 3ème millénaire.

  • Par Dr Eric Du Perret
  • SIERAKOWSKI FREDERIC/ISOPIX/SIPA
  • 10 Nov 2017
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    Pour les Européens, le soja à un coté exotique alors que c’est le premier aliment mondial puisqu’il nourrit 2 milliards de personnes, en grande majorité des asiatiques. Toutefois cette plante, de la famille du haricot, s’est ensuite parfaitement adaptée sur le continent Américain, puis en Europe et même en France où 110 000 hectares ont été plantés. Le soja phénomène de mode, certainement puisqu’il a d’abord été promotionné par les ayatollahs de l’anti-gastronomie Française. En attendant que nos grands chefs viennent au secours de cet excellent produit, ce seront donc les médecins qui vont tenter de vous convaincre des bienfaits du soja. Sans devenir végétarien, il est évident qu’il faut privilégier le végétal pour assainir un peu nos assiettes. Le soja est une excellente source de protéines : 40 % ce qui en fait d’ailleurs l’aliment végétal le plus riche. Le reste est composé d’un peu de graisses 18 %, de sels minéraux 4 % et 38 % de sucres lents.

    Les protéines animale ET végétales

    Les protéines, c’est ce que l’on trouve dans la viande. Il existe des protéines animales et végétales. On sait qu’il faudrait les consommer à peu près dans les mêmes quantités, chaque jour. Or, en France, le rapport est de 1 à 3 en faveur de l’animal. Or il y a autant de protéines dans 100 grammes de soja que dans 200 grammes de poisson. Ensuite, c’est un aliment qui, s’il contient quelques graisses, est totalement dépourvu de cholestérol. Il est donc facile de comprendre que ce légume représente un moyen efficace de rééquilibrer notre alimentation moderne. Mais le « miracle soja » ne s’arrête pas là. La médecine moderne est de plus en plus persuadée du rôle de l’alimentation dans certains cancers. Les études les plus récentes montrent que le risque de cancer du sein, par exemple, semble moindre chez les femmes consommant du soja par rapport à celles qui n’en consomment que de façon épisodique. Autre application, mais celle-ci très médiatisée, le rôle dans la ménopause. Une action indéniable sur les bouffées de chaleur, offrant ainsi peut-être une alternative naturelle aux femmes qui ne supportent pas les traitements de substitution. Et la liste ne s’arrête pas là. Ostéoporose, insuffisance rénale, des travaux sont en cours.

    Reste à imposer le soja dans notre cuisine traditionnelle, mais là on sort du médical et je laissons cette lourde tâche, ô combien excitante, à tous les concours de cuisiniers  et émissions de cuisine qui fleurissent un peu partout.

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    JDF