Justice

Pau : un couple d’infirmiers dérobait de la morphine dans les hôpitaux

Les deux individus, embauchés en intérim dans plusieurs établissements, ont été arrêtés le 13 septembre.

  • Par Ambre Amias
  • AndreyPopov/Epictura
  • 16 Sep 2017
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    Ils se servaient directement dans la pharmacie. Un couple marié d’infirmiers d’une quarantaine d’années a été interpellé par la police ce mercredi par la police de Pau. Les faits qui leur sont reprochés : des vols répétés de médicaments dans les établissements de santé où ils ont travaillé. Une dizaine de vols a été recensée.

    Le couple, habitant les Hautes-Pyréenées, est accusé d’avoir dérobé des ampoules, des gélules et des médicaments dérivés de morphine dans les pharmacies des hôpitaux de la région, rapporte France Bleu. Le tout, d’après les accusés, pour leur consommation personnelle.

    Traités pour addiction

    Les deux individus ne semblent en effet pas avoir organisé un réseau de vente. Les dix vols reprochés ont été constatés dans cinq hôpitaux des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées-Atlantiques, et de Haute-Garonne dans lesquels ils ont effectué des missions d’intérim. À chaque fois, seuls quelques produits ont été dérobés.

    Le couple souffre d’addictions depuis plusieurs années, et suit notamment un traitement de substitution à base de méthadone. Un traitement qui, visiblement, ne leur suffisait plus.

    Des vols peu discrets

    L’homme et la femme n’ont, d’ailleurs, pas tenté de se couvrir outre mesure. Ils le savaient sans doute : dans les hôpitaux, ce type de médicaments est surveillé, et les boîtes sont comptées. La sécurité des établissements a rapidement fait le lien entre leurs jours de service et les disparitions. Parfois, ils ont même été surpris en flagrant délit.

    Le couple a rapidement avoué les faits en garde à vue, en insistant sur l’addiction et sur le fait qu’aucun trafic n’a été réalisé. Une position qui semble avoir convaincu les enquêteurs, d’après France Bleu.

    L’homme et la femme, qui ne peuvent désormais plus exercer leur métier, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Ils seront jugés le 30 janvier prochain

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    JDF