75 cas en 2017

Dengue : six nouveaux cas autochtones à la Réunion

La circulation du virus de la dengue sur l’île de l’Océan Indien se poursuit. Les communes de Saint-Paul et de Saint-Louis sont touchées.

  • Par Antoine Costa
  • Sanofi Pasteur/Flickr
  • 23 Aoû 2017
  • A A

    C’est le début de l’hiver austral à la Réunion. Mais les insulaires doivent continuer à se méfier du virus de la dengue, avertit l’Agence régionale de santé Océan Indien (ARS OI). Elle rappelle dans un communiqué paru ce mercredi « l’importance de se mobiliser pour lutter collectivement contre les moustiques (élimination des gîtes larvaires, protection contre les piqures) et freiner ainsi la propagation du virus ».

    « L’entrée dans l’hiver austral peut laisser penser à tort que le risque de propagation de la dengue est à présent faible. La persistance de la circulation du virus nous montre le contraire », insiste-t-elle.

    Au cours des 15 derniers jours, de nouveaux foyers ont en effet été repérés : 6 cas autochtones – contractés sur place – ont été identifiés, portant le nombre de personnes infectées sur l’île à 69 en 2017. S’y ajoutent 6 cas importés : au total, au moins 75 Réunionnais ont été touchés depuis le début de l’année.

    Plan ORSEC

    Ces nouveaux cas autochtones sont situés sur les communes de Saint-Paul (quartiers Grand Pourpier et Le Guillaume) et Saint-Louis (quartier La Rivière), indique l’ARS OI. « La circulation virale présente actuellement une faible activité mais se poursuit néanmoins de manière diffuse sur plusieurs secteurs des communes de Saint-Paul et de Saint-Louis, précise l’agence sanitaire. Les autres foyers préalablement identifiés semblent à présent peu ou pas actifs. »

    Le niveau 2A du plan ORSEC est maintenu : « Identification d'une circulation virale modérée autochtone - apparition d'un ou plusieurs regroupements de cas ou de plusieurs cas sporadiques ». Il implique une surveillance accrue, la mobilisation des professionnels de santé, et une lutte anti-vectorielle contre les moustiques tigre, responsables de la propagation de la maladie.

    Les services de l’ARS tentent d’éliminer les sites de reproduction, et procèdent à des traitements insecticides de jour, et de nuit. Près de 15 000 visites à domicile ont ainsi été effectuées, et 11 000 traitements de cours et de jardins ont été réalisés.

    La population mobilisée

    L’ARS OI incite vivement la population à se joindre à la prévention, en éliminant les gîtes larvaires, notamment les récipients pouvant contenir de l’eau : seaux, coupelles sous les plantes, pots… Les habitants sont encouragés à éliminer les déchets abandonnés, qui peuvent aussi servir de refuge aux moustiques.

    Enfin, pour éviter de se faire piquer, il est conseillé de porter des vêtements longs et d’utiliser des répulsifs, même – et surtout – pour les personnes déjà infectées, afin de ne pas propager la maladie à l’entourage.

    Une infection potentiellement mortelle

    La dengue est une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques Aedes albopictus, le moustique tigre. Elle se manifeste par des frissons, des maux de tête, des douleurs articulaires ou musculaires, des nausées et des vomissements. Elle n’est en principe pas mortelle, mais dans 2 à 4 % des cas, elle peut évoluer vers une forme grave, hémorragique, rappelle l’ARS OI. Elle est parfois mortelle.

    Après une piqûre infectante, le délai d’incubation dépasse rarement une semaine. La maladie se manifeste par un syndrome pseudo-grippal, s’accompagnant de fièvre. Toute personne ressentant ces symptômes sur l’île est invitée à consulter son médecin.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF