Cancer et maladies rares

Médecine génomique : deux plateformes de séquençage disponibles dès 2018

Deux projets ont été retenus pour le projet de séquençage haut débit. Près de 20 000 analyses pourront y être réalisées par an en 2022.

  • Par Ambre Amias
  • angellodeco/Epictura
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  • 18 Jul 2017
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    Lancé en 2016, le Plan France médecine génomique commence à se concrétiser. Ce lundi, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le lancement des deux premières plateformes françaises de séquençage génomique à très haut débit.

    La première est portée par le projet Sequoia, qui regroupe les établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), les instituts Curie, Gustave Roussy et Imagine, en région Île-de-France.

    La seconde sera située en Auverge-Rhône-Alpes. Le projet Auragen regroupe les CHU de Grenoble, de Saint-Etienne et de Clermont-Ferrand, les centres Léon Bérard et Jean Perrin, l’Institut de cancérologie de la Loire, et les Hospices civils de Lyon.

    18 000 séquençages par an

    « Elles commenceront à fonctionner dès la fin 2018 », a précisé le premier Ministre. L’objectif : réaliser le séquençage entier de 18 000 génomes par an d’ici 2022. Certains projets pilotes seront lancés par l’Inserm dès le début 2018, sur le plan de la recherche en cancérologie, sur les maladies rares et le diabète.

    Les deux plateformes pourront réaliser ces séquençages à partir de prélèvements en provenance de la France entière. Ils répondront à un triple enjeu, explique Sequoia dans un communiqué.

    Traiter mieux et plus vite

    Un enjeu de santé publique, notamment. L’accès à cette technique innovante sera facilité, rétablissant ainsi un équilibre national sur le plan des « besoins diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques » pour les patients.

    Le projet a également une portée scientifique. La mise à disposition des chercheurs des séquençages aidera à la compréhension des maladies « dans les domaines du cancer, des maladies rares et des maladies communes ».

    400 millions d’euros

    Enfin d’un point de vue économique, les porteurs du projet espèrent que l’investissement sera utile dans le développement d’une nouvelle filière industrielle, mais aussi pour rationnaliser les coûts pour le système de soin. Le séquençage permettra d’identifier les maladies avec plus de précision et de rapidité, et d’adapter les traitements, limitant ainsi l’errance thérapeutique ou les examens et les traitements inutiles.

    « La mise en œuvre du plan représente un investissement de plus de 400 millions d’euros sur le quinquennat, a précisé le Premier ministre. L’avènement d’une médecine génomique française est en train de se matérialiser. Elle est porteuse de grands espoirs. »

    Moins de quinze ans après le premier décryptage complet du génome humain, un séquençage haut débit ne prend aujourd’hui que quelques jours, et coûte moins de 1 000 euros.

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    JDF