Cell Metabolism

Sentir les aliments fait prendre du poids

Selon l'équipe de chercheurs, sentir sa nourriture pourrait inciter le corps à faire des réserves plutôt qu'à la dépenser.

  • Par la rédaction
  • Subbotina/epictura
  • 09 Jul 2017
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    Sentir sa nourriture avant de manger pourrait jouer un rôle important sur la manière dont le corps assimile les calories, selon une nouvelle étude publiée dans Cell Metabolism.
    Afin d'obtenir ces résultats, des chercheurs américains de l'université de Berkeley se sont servis de la thérapie génique pour neutraliser le sens de l'odorat chez un groupe de souris obèses. Les scientifiques se sont alors rendu compte que les souris qui ne pouvaient plus sentir perdaient du poids, contrairement aux souris qui étaient encore munies du sens de l'odorat.

    Surtout, les chercheurs ont été surpris de découvrir que les souris les plus minces, celles qui ne pouvaient pas sentir leur nourriture, mangeaient la même quantité de nourriture hautement calorique que les souris non modifiées génétiquement. Dans le même temps, ces dernières avaient, elles, doublé en poids. Et les souris qui avaient vu leur sens de l'odorat génétiquement décuplé étaient celles qui avaient le plus grossi.

    « Les sens jouent un rôle dans le métabolisme »

    Selon l'équipe de chercheurs, sentir sa nourriture pourrait donc inciter le corps à faire des réserves plutôt que de la dépenser.  Ils espèrent que ces premiers résultats pourront à terme aider les personnes qui souffrent de troubles de l'alimentation, y compris l'anorexie dû à l'âge ou à des maladies comme Parkinson. Cela pourrait aussi aider les personnes qui ont du mal à perdre du poids.

    « Cet article est un des premiers à vraiment montrer que si nous manipulons les données olfactives, nous pouvons réellement modifier la façon dons le cerveau perçoit l'équilibre énergétique, et comment le cerveau régule cet équilibre énergétique », explique Céline Riera, l’auteur principal de l’étude.

    « Les sens jouent un rôle dans le fonctionnement de notre métabolisme. Le gain de poids ne peut pas être uniquement mesuré en fonction du nombre de calories avalées. C'est aussi lié à la façon dont ses calories sont perçus », explique à The Independent Andrew Dillin, professeur de biologie cellulaire et moléculaire , qui a participé à l'étude. « Si nous pouvons valider ces résultats chez les humains, peut-être pourrons-nous créer un médicament qui n'interfère pas avec l'odorat mais qui pourra tout de même court-circuiter le métabolisme. »

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    JDF