Risque de contamination

Labenne : deux macaques possiblement infectés toujours recherchés

La Préfecture des Landes alerte sur le risque qu’ont pris les intrus qui ont pénétré dans la Pinède des singes, sans doute pour « sauver » les deux rescapés.

  • Par Antoine Costa
  • David/Flickr
  • 23 Mai 2017
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    Deux macaques de Java, potentiellement infectés par un virus de type herpès, mortel pour l’homme, ont échappé à l’euthanasie pratiquée par les services vétérinaires vendredi dernier. Évoluant en semi-liberté dans le parc désormais clos de la Pinède des Singes, sur la commune de Labenne (Landes), ils présentent toujours un risque pour les personnes qui seraient amenées à croiser leur chemin.

    Un danger qui amène la Préfecture des Landes à publier un nouveau communiqué, à destination des personnes qui seraient tentées de les approcher ou les photographier, mais surtout de quiconque souhaiterait les sauver d’un abattage probable.

    Intrusion à risque

    « Au-delà des suites pénales qu’encourent les auteurs de ces agissements, le Préfet des Landes souligne l’inconséquence de tels actes, et le danger auxquels ils exposent non seulement ses auteurs, mais également les soigneurs, et les tiers en cas de sortie d’animaux hors du parc ».

    Des dégradations volontaires ont en effet été constatées sur l’une des clôtures du parc, sans doute pratiquées par des intrus souhaitant s’emparer des deux mâles de 18 et 19 ans. La SPA avait condamné ce dimanche l’euthanasie de plus de 160 de leurs congénères, et demandé que « des solutions soient trouvées pour les deux singes », provoquant un engouement pour le sauvetage des deux rescapés sur les réseaux sociaux.

    Des singes non testés

    L’association estime que « les avis scientifiques concernant l’état sanitaire de ces animaux sont loin d’être unanimes et il apparaît essentiel et urgent que soit mis en place un comité regroupant l’ensemble des professionnels de la santé et de la protection animale pour statuer sur le devenir durable de ces animaux ».

    Les deux animaux bénéficiaient d’un traitement de faveur, et n’étaient pas confinés dans des cages. Ils ont alors échappé aux tests vétérinaires pratiqués en janvier dernier, puis à l’abattage systématique de vendredi dernier. Mais ils pourraient bien être porteurs du virus, comme la majorité de leurs congénères.

    Un virus mortel pour l’homme

    Le virus, un herpès virus B (MaHV1), « est fréquent et bénin chez le singe, mais très rare et grave chez l’homme », peut-on lire sur le site de Santé Publique France. La maladie serait « mortelle dans 80 % des cas en l’absence de traitement ». Et si elle est soignée, des séquelles neurologiques, souvent handicapantes, persistent dans la plupart des cas.

    Les morsures et griffures, mais aussi le contact avec des sécrétions de l’animal, notamment la salive, ou même avec des cages, peuvent être contaminantes. La maladie se traduit ensuite chez l’homme, après 3 jours à 5 semaines d’incubation, par de « la fièvre, des douleurs diffuses et une modification de sensibilité des extrémités », précise le communiqué de Santé Publique France. « Une paralysie ascendante peut suivre et aboutir à un tableau de méningo-encéphalite chez 89 % des cas ».

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    JDF