Vie collective

Des exercices physiques ludiques et supervisés favorisent le bien-être des enfants en surpoids

Une nouvelle étude américaine montre qu’un programme d’exercices physiques ludiques encadré par des adultes attentifs contribuait à améliorer la qualité de vie, l’humeur et l’estime de soi des enfants en surpoids ou obèses.

  • Par Charlotte Arce
  • Wavebreakmedia/iStock
  • 03 Jul 2019
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    Le sport et l’exercice physique ne servent pas simplement à perdre du poids, améliorer sa condition physique ou augmenter sa masse musculaire. Lorsqu’ils sont pratiqués de manière régulière dans un cadre bienveillant et ludique, ils participent aussi nettement à améliorer le bien-être psychologique.

    Telle est la conclusion d’une nouvelle étude menée par des chercheurs du Medical College of Georgia, aux États-Unis, et publiée dans le journal Translational Behavioral Medicine. Selon ses auteurs, la pratique d’un programme physique régulier comportant des règles et des activités claires, et encadré par des adultes attentifs participe largement à améliorer la qualité de vie, l'humeur et l'estime de soi des enfants en surpoids ou obèses.

    "Pour moi, le message à retenir est que oui, l'exercice a beaucoup d'avantages merveilleux, mais c'est en partie parce que vous participez à un programme dirigé par des adultes bienveillants", explique la Dre Catherine Davis, psychologue clinicienne en santé au Georgia Prevention Institute du MCG et auteure de l'étude.

    Exercice physique ou activité artistique

    Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 175 enfants âgés de 8 à 11 ans, qui souffraient d’embonpoint ou d’obésité et ne pratiquaient pas d’exercice physique. 10% d’entre eux présentaient par ailleurs des symptômes de dépression.

    Les enfants ont participé pendant une année soit à un programme d'exercices aérobie ludiques, soit à un programme périscolaire sédentaire où ils ont joué à des jeux de société et fait des activités artistiques.

    Dans le programme d'exercices physiques, l’adulte qui supervisait faisait faire une activité aérobie amusante de 40 minutes par jour en fonction des intérêts et des capacités des enfants. Ainsi, plutôt que de courir sur un tapis roulant, il leur était proposé des exercices divertissants pour maintenir leur fréquence cardiaque. Ceux qui avaient une moyenne supérieure à 150 battements par minute pendant l'exercice étaient récompensés.

    Dans l'autre groupe, les enfants ont participé à des activités dirigées par des instructeurs comme des jeux de société, des casse-têtes, des arts et de la musique. Ils ont aussi été récompensés pour leur participation et leur bon comportement. Les enfants étaient libres de parler entre eux tant que cela ne les dérangeait pas.

    Le plaisir d’échanger dans un cadre bienveillant

    Les auteurs de l’étude ont alors constaté que, même si le programme d'exercices présentait les avantages supplémentaires de réduire l’indice de masse corporelle (IMC) et d’améliorer la condition physique des enfants, les deux groupes avaient contribué à améliorer l’humeur et la qualité de vie des jeunes participants. Le programme artistique a peut-être même donné aux enfants plus de temps pour parler entre eux et ainsi développer des amitiés avec peu de pression concurrentielle.

    Le fait que les deux programmes ont procuré un bien-être aux enfants a amené les chercheurs à conclure que certains bienfaits de l'exercice physique découlaient de la possibilité régulière d'être avec des adultes attentifs et bienveillants qui fournissent une structure du comportement. Ce plaisir est aussi le résultat du plaisir qu'ont les enfants à interagir entre eux, à partager des collations et d'autres activités, tout en passant moins de temps devant la télévision.

    "L'exercice est très bien démontré pour améliorer l'humeur. Cependant, je pense qu'il faut considérer l'exercice dans le contexte où il se produit, de sorte que le contexte social compte aussi", conclut la Dre Davis.

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    JDF